voyager pour explorer la nature

Le voyage des explorateurs.

Le voyage peut revêtir plusieurs formes, repartir sur les traces des premiers voyageurs, à travers la route de la soie et des épices et mais redécouvrir les voyages de Christophe Colomb. Mais on peut aussi partir en voyage autour de la barrière de corail grâce à James Cook. Comment ne pas se pencher sur la beauté et la fragilité des récifs coralliens, ce patrimoine mondial est menacé par la pollution et le réchauffement climatique, la protection passe par la connaissance des milieux en danger.  L’exploration du fleuve Amazone, le plus long et surement un des plus mystérieux. Se placer dans la peau d’un explorateur qui irait à la découverte de la botanique, une autre manière de voyager. En s’immergeant dans des lieux isolés, on partira à la découverte de l’évolution des espèces. Un voyage, sur les traces des naturalistes, comme Charles Darwin, nous ouvrira des horizons nouveaux et inconnus. 

 Le thème du voyage sera alors abordé d’une manière différente, plus près des réalités, de la nature, des populations, de leurs préoccupations et de leur histoire.

Tenter de connaître des espaces inconnus du grand public et ou seul quelques privilégiés ont pu s’aventurer : telle que l’Antarctique : terre vierge, ou tout reste à découvrir, à explorer. S’aventurer dans ces espaces fragiles, menaçait par le réchauffement climatique, nous obligera à nous poser certaines questions importantes : quel avenir pour la mer de glace du pôle nord ? C’est James Cook qui a été le premier à voyager en Antarctique ouvrant la voie à deux nombreux explorateurs. Jean-Louis Etienne représente lui une nouvelle génération d’explorateur scientifique qui  a une priorité : la sauvegarde de la planète.   

Le voyage ne peut se limiter à la simple visite des sites touristiques, c’est par une approche plus humaine, plus intime et plus vaste à la fois du monde que la connaissance de celui-ci se fera. Cette quête de la connaissance du monde est illimitée : il existe encore tellement de domaines à découvrir, à explorer de part le monde avec pourtant un objectif essentiel : la préservation des milieux.  

La route de la soie.

La route de la soie était un réseau de routes commerciales qui reliait l’Europe à l’Asie, des pistes par lesquelles transitaient de nombreuses marchandises et en particulier la soie dont lroute de la soie 1 unescoes chinois détenaient seuls les secrets de fabrication.

Sur cette route transitent les marchandises venues d’orient et d’occident. Mais on y trouve aussi des voyageurs, des explorateurs, des soldats ou des espions.

Grâce aux échanges qu’elle a favorisés, cette route de la soie a eu un grand impact culturel. Elle a permis la diffusion de découvertes chinoises majeures : la boussole, l’imprimerie. A l’inverse, elle a permis à de nombreux religions d’aller en Chine, elle a permis aussi dans le domaine de l’art, une diffusion de différentes cultures.

L’exploration de certaines régions a souvent donné aussi l’occasion à de nombreux pillages au profit des musées occidentaux.

Elle a aidé les peuples à créer des liens entre eux mais elle a aussi permis de découvrir les richesses de certains et fait naitre des convoitises à l’origine de guerre pour conquérir des cités riches, des terres fertiles et de forger ainsi des empires.

Les voyages de Christophe Colomb.

Christophe Colomb est le premier navigateur de l’histoire moderne à traverser l’océan Atlantique. En cherchant une nouvelle route vers les Indes, il relie l’Europe à un nouveau continent, l’Amérique.

La découverte de l’archipel des Caraïbes marque le début de la colonisation de l’Amérique par les Européens. Les quatre voyages de Christophe Colomb marquent aussi,  avec la fin du Moyen Age, le début des grandes découvertes.

C’est une rencontre avec des peuples nouveaux  . Le soir de ce 12 octobre 1492, Colomb note dans son journal de bord :
« Au lever du jour, arrivèrent sur la plage une quantité d'hommes jeunes et assez beaux. Aucun de ces hommes n'est de couleur noire ; leurs jambes sont très droites et ils ont le centre mince et bien fait.
Ils vinrent vers mon navire sur des barques faites d'un seul tronc d'arbre.
Ces hommes croient très fermement que moi-même avec mes navires et mes gens, nous sommes venus du ciel.
Cela s'explique par le fait qu'ils n'ont jamais vu d'hommes habillés ni de navires pareils aux nôtres. »

C’est aussi une rencontre avec une autre nature. Huit jours après son débarquement Colomb écrit : » Ici les arbres sont aussi différents des nôtres que le jour l’est de la nuit ; il en est de même des fruits et des plantes. » Malgré cette observation, il ne semble pas avoir collecté le moindre échantillon intéressant la botanique. Mais il ramena en revanche, une collection de légumes locaux de son second voyage.

Mais les conséquences sont graves pour les populations indigènes : afin de satisfaire aux exigences de rentabilité de son expédition, Colomb met au point une exploitation de ces populations indigènes avec des ressources locales. L’entreprise de conquête de ces nouveaux territoires va s’accompagner de la mise en esclavage des indigènes. Les traitements qui leur sont infligés et que l’apparition de maladies inconnues jusque -là sur ce continent, déciment les populations autochtones.

De ses voyages, Christophe Colomb n’a guère tiré de bénéfices. Comme il ne ramenait ni épices ni or, ni soie, la reconnaissance de ses découvertes extraordinaires n’est arrivée qu’après sa mort.

Le voyage de Darwin.

Charles Darwin part le 27 septembre 1831 à bord du « Beagle »pour un voyage de 5 ans autour du monde avec pour mission de procéder à des relevés cartographiques et plus particulièrement de parfaire l’exploration des côtes de l’Amérique du sud. Le commandant du « Beagle » emmenait  avec lui le naturaliste pour compléter ses observations et contribuer à la rédaction du rapport de l’expédition.

Cap Vert, Brésil, Détroit de Magellan , retour par le Pacifique, étape à Tahiti, en Nouvelle Zélande et à Saint–Hélène, et surtout dans le voyage, escales très importantes : Les Galapagos et l’île Keeling. C’est sur ce terrain privilégié des Galapagos que s’ébauche pour la première fois ,la théorie de l’évolution des espèces et de la sélection naturelle en particulier à propos de l’observation des tortues : « Les habitants, comme je l’ai dit, affirment qu’ils peuvent reconnaître les unes des autres les tortues provenant des différentes îles ; ils affirment, en outre, que ces tortues ne sont pas de la même grosseur et qu’elles possèdent des caractères distincts. Le capitaine Porter a décrit les tortues provenant de l’île Charles et de l’île Hood, situé tout à côté de la première, leur carapace, selon lui, est épaisse par devant et affecte un peu la forme d’une selle espagnole ; les tortues de l’île James, au contraire, sont plus rondes, plus noires et ont un meilleur goût quand elles sont cuites. M.Bibron m’affirme aussi qu’il a trouvé deux espèces distinctes de tortues dans l’archipel Galapagos, mais il ne sait pas de quelles îles elles proviennent. » Extrait « Voyage d’un naturaliste autour du monde » de Charles Darwin, 1831 à 1836.

Il lui faudra plus de 20 ans pour ordonner son travail et aboutir à la publication de « l’origine des espèces » en 1859 qui sera suivie en 1871 de « La descendance de l’homme ».

La remontée de l’Amazone (à la découverte d’un environnement).

L’Amazone, fleuve d’Amérique du sud a le débit le plus élevé des fleuves de la planète. Avec 6500 km de long, c’est le plus long fleuve du monde avec le Nil et celui qui a le bassin le plus étendu. Il prend sa source dans les Andes, traverse le Pérou, la Colombie, le Brésil avant de se jeter dans l’océan Atlantique.

Aucun pont ou barrage ne le franchit sur des milliers de km (la traversée se fait en bac ou ferry). Mais Le fleuve est par contre navigable. En 1500, Vincente Yanez Pingon, aux commandes d’une expédition espagnole est le premier européen à explorer le fleuve.

La première descente de l’Amazone depuis les Andes jusqu’à la mer s’est faite par hasard en 1541. Envoyé en reconnaissance, Francisco Orellana fut entrainé par le courant et alla jusqu’à l’Atlantique.

La première remontée, en 1638, fut faite par un Portugais qui y retourna en 1639 avec deux pères jésuites délégués par du Pérou.

En 1997, un aventurier sud-africain, descendit l’Amazone en hydro speed, sans assistance. En 2007, un nageur slovène parcourut le fleuve sur une distance de 5265 km en 66 jours.

Les explorations européennes eurent des conséquences désastreuses sur les populations d’Amazonie qui subirent le choc des épidémies, les rafles des marchands des esclaves et le regroupement forcés de population liés à l’évangélisation. On sait aujourd’hui que les grandes cultures de l’Amazonie décrites par les premiers explorateurs furent détruites en quelques décennies.

Aujourd’hui la déforestation forcenée de la forêt amazonienne a des conséquences dramatiques pour l’environnement et le climat de la planète.    

Voyage autour de la grande barrière de Corail.

La grande barrière de corail, longue de 2600 km, se situe sur la côte est de l’Australie, tout le long du Queensland. Elle a été longtemps connue et utilisée par les Aborigènes d’Australie et les indigènes de Torres. Mais il faudra attendre que l’explorateur James Cook s’y échoue avec son navire « L’Endeavour » en juin 1770 pour que les Européens la découvrent.

Site classé au patrimoine  mondial de l’UNESCO, depuis 1981, considérée comme l’une des 7 merveilles naturelles du monde. Elle représente 350 000 km² , où s’éparpillent 3000 récifs, 900 iles et îlots, elle accueille plus de 400 espèces de coraux, 1500 espèces de poissons tropicaux, 200 espèces d’oiseaux marins et plusieurs espèces de dauphins, tortues, raies, baleines et serpents de mer. Elle est située entre 15 et 150 km des côtes australiennes, elle est accessible uniquement par bateau, avion ou hélicoptère ce qui fait le bonheur de centaines d’opérateurs commerciaux qui proposent visites et activités  pour découvrir toutes les richesses de cet environnement exceptionnel. Les côtes du Queensland servent de point de départ pour les expéditions sur la grande barrière.

L’exploration de l’Antarctique.

Juillet 1772, James Cook part explorer les mers australes afin de découvrir le Pôle Sud. Il franchit pour la première fois le Cercle Polaire le 17 janvier 1773, puis rencontre les premier icebergs et poursuivant son exploration rencontre en janvier 1774, champs et montagnes de glace. L’exploration devenant trop dangereuse, Cook décide de rebrousser chemin mais il restera avec son équipage, pendant 50 ans l’homme qui a atteint la position la plus méridionale.

« L’avancée de Cook signe la fin la fin du mythe « Terra Australia Incognita » où les gens espéraient trouver un temps clément au sud.» Wikipedia.

L’Antarctique comprend le continent Antarctique, l’océan Austral et les îles subantarctiques (groupées au sud, île Crozet, île Kergelen…). C’est un des derniers espaces  véritablement sauvage de la planète, difficilement accessible et sans aucune activité industrielle, minière ou militaire. Le continent Antarctique n’appartient à personne.

Depuis 1959, l’Antarctique « Terre de coopération internationale » est un continent protégé par un arsenal juridique de grande ampleur : le système du Traité de l’Antarctique, ni actes militaires, ni exploitations des ressources minières. C’est une réserve naturelle, protection de la biodiversité et avec des restrictions au tourisme. Le continent est protégé par la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines  de l’Antarctique.

Le continent attire de plus en plus de tourisme, mais il est très encadré, « L’association internationale des Tours Opérators  »  qui prône un tourisme éducatif et coopère avec les scientifiques en mettant à leur service la logistique et les moyens de transport.

L’Antarctique reste donc majoritairement une terre dédiée à la recherche scientifique. 

Jean louis ETIENNE :une nouvelle expédition extraordinaire !

L’EXPEDITION :c’est une exploration du Courant Circumpolaire Antarctique

L'océan Austral n'est pas limité par les continents comme tous les océans du monde; c'est un océan en mouvement qui circule d'ouest en est autour de l'Antarctique, qu'on appelle le Courant Circumpolaire Antarctique.

C'est un acteur majeur du climat encore mal connu du fait de son éloignement, de son isolement hors des zones de navigations traditionnelles, du coût élevé et donc de la rareté des campagnes océanographiques.
Aussi y a-t-il une attente dans la communauté scientifique.

Le POLAR POD, tel un satellite autour de l'Antarctique, va permettre l'acquisition de données et d'observations sur le long terme qui seront transmises aux chercheurs, océanographes, climatologues... impliqués dans le projet.

Le partage en "temps réel" de l'expédition par l'image, le son et les voix, alimenteront un grand projet pédagogique international sur les Sciences de la Vie et de la Terre.

Agenda :

-       2011
. Conception, étude technique
. Recherche de partenaires
. Projet scientifique

-       2012 / 2013
. Construction

-       2014
. Essais en mer dans le Courant des Aiguilles
  qui longe la côte Sud-Est de l'Afrique du Sud

-       2014-2015
. Départ en décembre 2014 dans le
  Courant Circumpolaire pour une année
  de dérive autour du continent Antarctique

LE COURANT CIRCUMPOLAIRE ANTARCTIQUE

C’est un acteur majeur du climat

Long de 24 000 Kms et large de 1 000 Kms, c'est le plus puissant courant de la planète. Poussé par des vents légendaires, les fameux "cinquantièmes hurlants", rien n'arrête sa grande houle autour de l'Antarctique. L'activité biologique est intense, c'est un immense refuge d'oiseaux de mer et de mammifères marins.

Un acteur majeur du climat :
. Ses eaux froides absorbent une part importante du CO2 émis par les activités humaines.
. Véritable courroie de transmission, il relie les eaux des océans, Atlantique, Indien et Pacifique avec les eaux froides de l'Antarctique.
. Il contribue à isoler le froid du continent Antarctique des flux de chaleur des moyennes latitudes.
. C'est la principale source de formation des eaux profondes de l'océan Mondial. Les périodes de gel et dégel à proximité de l'Antarctique alimentent la formation des eaux profondes.

LE POLAR POD
C’est un observatoire permanent dans les "cinquantièmes hurlants"

Pourquoi le POLAR POD ?

L'idée est inspirée du FLIP, la plateforme dérivante de la flotte océanographique américaine, toujours en activité après 60 ans au service de la recherche. Tracté à l'horizontale jusqu'à la zone d'étude, il bascule en position verticale par remplissage des ballasts à l'eau de mer. La conception du Polar Pod est une synthèse entre l'expérience du FLIP américain et la technologie des flotteurs des futures grandes éoliennes offshore.

Caractéristiques techniques du POLAR POD

Cette plateforme de 100 m de hauteur pour un poids de 720 tonnes est dimensionnée pour affronter les plus grosses vagues des "cinquantièmes hurlants", données issues des observations par satellite. Sa période de pilonnage, plus longue que celle de la houle, permet de ne pas entrer en résonance avec les mouvements de la mer.

Zéro émission

La nacelle située à 19 m au-dessus de la surface, est équipée pour héberger 7 personnes avec 6 mois d'autonomie. Habitat à "énergie positive" grâce à la performance de l'isolation thermique.
La production d'électricité pour les capteurs et instruments de mesure, l'éclairage, les télécommunications, l'informatique, le dessalement d'eau de mer, l'eau chaude et la cuisine, sera assurée par 3 éoliennes de 2,5 kW et stockée dans des packs de batteries au lithium-ion.

Très stable en mer

A l'instar du FLIP américain, le Polar Pod est une plateforme très stable : 5° de gîte dans le gros temps et un mouvement vertical qui ne dépasse pas 10% de la hauteur des vagues.

Contrairement à un navire classique, les mouvements du Polar Pod ne perturbent pas la surface de la mer et il est très silencieux, ce qui en fait une plateforme spécialement adaptée pour :

. Echanges atmosphère - océan (CO2, acidification),
. Dynamique des vagues,
. Validation en mer des mesures satellitaires,
. Mesures de courants et profil d'océan
. Collectes de planctons...
. Enregistrement des transmissions acoustiques des mammifères marins,   du krill, et du bruit de fond de l'océan
. Mesures des aérosols et leurs sources
. Observation de la faune marine, baleines, oiseaux de mer...

Conclusion :

Le courage et même la témérité des explorateurs ont permis, au fil des siècles de découvrir l’ensemble de la planète jusqu’aux terres les plus éloignées et les plus difficiles d’accès. Si les explorations ont contribué à une meilleure connaissance des hommes, des milieux naturels, de la cartographie de la planète, si elles ont aussi favorisé les échanges commerciaux ou culturels, elles ont eu pour certains peuples découverts des conséquences dramatiques, conquêtes de leurs territoires, pillages, colonisation et même mise en esclavage, destruction de certaines cultures pourtant très avancées.

Aujourd’hui l’explorateur ne part plus dans le but de conquérir le monde mais plutôt dans le but d’apporter sa contribution à la connaissance scientifique.

Le médecin explorateur J.L. Etienne représente parfaitement le profil du scientifique désintéressé. Il a consacré sa vie à de multiples expéditions qui ont chacune fait avancer la connaissance de l’homme, de la science, de la médecine et dans lesquelles il a fait preuve chaque fois d’une détermination à toute épreuve.

Dans un monde où l’argent, le profit sont le plus souvent les maîtres, où l’on n’hésite pas à sacrifier des régions entières pour en tirer bénéfice. JL Etienne est un maillon  de cette chaîne de scientifiques qui nous permet de croire en l’homme et en sa détermination à respecter la planète et peut-être même à la sauver.